Banyuls-sur-Mer

Banyuls-sur-Mer (en catalan Banyuls de la Marenda) est une ville et une commune française située dans l’ancienne région du Roussillon qui, administrativement, appartient au département français des Pyrénées-Orientales et à la région Languedoc-Roussillon et qui s’étend de la chaîne de l’Albera à la mer.

Elle est limitrophe des communes de Cerbère, Port-Vendres, Argelès-sur-Mer et Collioure et des communes de Colera et Rabós dans l’Alt Empordà. Son territoire municipal va de l’O m au niveau de la Méditerranée aux 965 m de l’Albera.

L’histoire de Banyuls-sur-Mer ne peut s’écrire sans évoquer celle de Cerbère. Les deux communes, aujourd’hui séparées, ont un passé unique, dont la division a été provoquée par la signature du Traité des Pyrénées le 7 novembre 1659.

Géographie

Banyuls-sur-Mer est situé dans le canton de La Côte Vermeille et dans l’arrondissement de Céret.

Banyuls-sur-Mer est voisine de Cerbère, Port-Vendres, Argelès-sur-Mer et Collioure à ses frontières françaises, et d’Espolla, Rabós, Colera et Portbou à ses frontières espagnoles. Les contreforts des Pyrénées, les Monts Albères, se jettent dans la mer Méditerranée à Banyuls-sur-Mer, créant une ligne de falaise abrupte.

Histoire

La première mention de la ville date de 981, avec deux noms : Balneum et Baldeola. Depuis 1074, le nom de Bannils de Marítimo apparaît, différenciant ce lieu de Banyuls-dels-Aspres. Le terme Marenda est mentionné en 1197 (Banullis de Maredine) et, plus tard, en 1674 il apparaît comme Banuyls del Marende, enfin, déjà au XIXe siècle il est mentionné comme Banyuls de la Marende.

Le nom de Banyuls peut être dû à la présence d’une lagune. C’est le réservoir de Bassa formé par l’embouchure du fleuve Vallauria, qui a été asséché en 1872. Quant au terme Marende, il n’est pas certain que ce soit le nom exact de  » maritime « , car on retrouve la même toponymie en France : Marennes, dans les endroits où la mer n’est pas proche (comme en Isère). Marenda est aussi un nom commun en Auvergne.

Pendant la Révolution française, le col de Banyuls a joué un rôle essentiel. En 1793, les troupes espagnoles du général Ricardos envahissent le Roussillon, souvent soutenues par les habitants eux-mêmes. Mais la résistance des habitants du col de Banyuls fut réellement efficace, même s’ils ne purent empêcher la défaite finale des troupes françaises. On a beaucoup écrit sur la résistance des habitants de Banyuls : pour certains, c’était un test du patriotisme français, pour d’autres, une réaction des passeurs pour qui le passage par le village, sous influence espagnole, aurait ruiné leurs intérêts. Il est certain que la contrebande était une « spécialité » de Banyuls, tout comme les anchois de Collioure. Pendant près de deux siècles, les pêcheurs de Banyuls ont transporté, selon les époques : sel, tabac, sucre, riz, textiles… le tout dans une impunité quasi totale.

Peu à peu, la viticulture a pris le pas sur la pêche et aujourd’hui, avec le tourisme, le vin doux naturel et ses caves constituent l’activité principale de Banyuls.

À la fin du XIXe siècle, plus précisément en 1882, le zoologiste Henri de Lacaza-Duthiers a fondé le laboratoire Arago, dont les activités englobent aujourd’hui l’écologie maritime et terrestre. Vous pouvez visiter l’aquarium océanique du laboratoire, qui contient plus de 250 espèces représentatives de la faune aquatique méditerranéenne, situé dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls.

Personnalités liées à la commune

Aristide Maillol, né et enterré dans la ville, est considéré comme l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle. Un musée lui rend hommage dans la maison de Banyuls où il a vécu et dans la ville on peut voir le monument aux morts Esquisse pour l’Harmonie, une de ses œuvres les plus importantes.