Quoi visiter à Perpignan ?

Situé dans le sud de l’Hexagone, Perpignan est bordé par la mer méditerranéenne près de la frontière espagnole. Au cours du XIIIe siècle, cette ville fut la capitale du royaume de Majorque. Son centre médiéval a une influence catalane notable. Au sud de la vieille ville se trouve l’immense palais royal Majorque qui se distingue par son architecture à la fois gothique et romane. Perpignan est une ville historique qui a été annexée en 1659 au Royaume de France. Son patrimoine architectural, ses parcs et jardins en font un lieu de tourisme par excellence. Si vous voulez aller à la découverte de cette cité, voici les principaux lieux à visiter.

Les musées

Il existe une multitude de musées à Perpignan, tous chargés d’histoires. Voici les principaux.

Ancien couvent Sainte-Claire de la Passion — mur des Français disparus en Algérie (1954-1963) et centre de documentation des Français d’Algérie

Sis au 1 rue Général Derroja Couvent Sainte Claire de la Passion, cet ancien couvent est devenu un centre de documentation pour les Français d’Algérie. Le Mémorial (le mur des Français disparus en Algérie) qu’il abrite se trouve dans le jardin mère Antigo et a été bâti en 2007 en mémoire des citoyens français disparus en Algérie entre 1954 et 1963.

Le centre de documentation du musée regroupe différents documents et objets divers, symbole de plus d’un siècle de présence française en Algérie. Ce couvent, qui fut à l’origine un monastère, a été construit au 16e siècle avec son architecture médiévale. Il a été nationalisé en 1792, puis transformé en prison civile avant de devenir bâtiment colonial. Le musée est gratuitement ouvert au public.

Le centre d’art contemporain

Ce centre se trouve au 3 avenue de Grande-Bretagne à cent mètres de la gare de Perpignan. Ce lien emblématique de l’univers dalinien est installé dans un ancien entrepôt qui a subi d’importantes modifications. L’espace d’expositions couvre une surface de 1400 m — et s’étend sur plusieurs niveaux. Le but de ce centre est de mettre la lumière sur les artistes venus de différents horizons, tant au niveau local, national qu’international. Les expositions sont individuelles ou en groupe. L’entrée du musée est payante, et il est ouvert seulement pendant les expositions.

Le centre d’art Walter Benjamin

Ce musée n’ouvre que temporairement pendant les périodes d’expositions. Situé au Place du Pont d’En Vestit, il est en plein cœur de la cité et constitue un lieu unique. Sa situation en fait un endroit idéal qui favorise la méditation à l’art contemporain. La surface d’exposition modulable s’étend sur 650 m². Le musée comprend aussi une salle de projection de 50 places.

Le centre d’art Walter Benjamin admet la participation du public dans les expositions en vue de faire naître un espace de dialogue sur la création contemporaine. Le centre intègre plusieurs champs artistiques : dessin, médias, peinture, photographie, etc.

Le musée d’histoires naturelles

Le musée d’histoires naturelles se trouve au 12 rue Fontaine Neuve. Il est ouvert du mardi au dimanche et offre des visites guidées aux usagers. L’exposition permanente s’étend sur 350 m — et comprend un grand éventail d’animaux raréfiés ou disparus des Pyrénées, de grands mammifères, des sauriens et des rapaces, ainsi que divers objets d’origine. Le must du musée, c’est la momie égyptienne de la XXIIIe dynastie se trouvant encore dans son sarcophage. Ce vestige figure au musée depuis 1847.

Le musée de préhistoire de Tautavel

Si vous êtes passionné de l’histoire des hommes de Tautavel, vous trouverez votre bonheur dans ce musée. Il est situé sur l’avenue Léon Jean Grégory et retrace l’histoire de l’homme en Europe. Il a une riche collection d’objets d’art antique. Ce musée propose également des activités culturelles et ludiques. Le but est de mettre à disposition du public un aperçu de la vie des premiers habitants de l’Europe. L’entrée est payante, et les visiteurs ont droit à des projections en réalité augmentée. Des colloques et des conférences ont souvent lieu dans ce lieu chargé d’histoire.

Le musée de l’école

Ce musée, qui se trouve sur l’Avenue Paul Gauguin, est ouvert aux groupes scolaires et associations. Les visiteurs peuvent admirer les tableaux et les photographies des grandes personnalités qui ont animé la vie scolaire. On y retrouve également divers objets pédagogiques utilisés à une certaine époque.

Le musée des monnaies et médailles Joseph PUIG

Situé au 42 avenue de grande Bretagne, ce musée est ouvert les mercredis et les samedis. Il est abrité par la villa des Tilleuls, une réalisation de Viggo Dorph Peterson, un éminent architecte du début du 20e siècle. 

Les férus des pièces et médailles peuvent y contempler une importante collection de pièces antiques et modernes venues des quatre coins du monde. On y retrouve aussi des monnaies catalanes et roussillonnaises. L’accès au musée est conditionné par une réservation. 

Les monuments et le patrimoine architectural

Perpignan est une ville historique qui est reconnue surtout pour ses nombreux monuments qui attirent les touristes. Voici les principaux monuments à ne pas rater.

L’ancien évêché

Situé sur la rue de l’Académie, l’ancien évêché a été érigé en 1751. À l’origine, c’était un établissement qui abritait les salles de classe de l’académie militaire. Cette dernière a été ouverte par Louis XV qui envisageait d’apporter une instruction militaire et équestre aux jeunes issus de la noblesse provençale. L’ancien évêché était doté d’une bibliothèque, d’une salle de dessin, de plusieurs salles d’études. Il abritait aussi les logements des instructeurs et une salle de cartographie. 

Au XIXe siècle, ce bâtiment historique est devenu une résidence privée et il fut acquis et réaménagé en 1905. Jusqu’en 2014, il faisait office d’évêché avant d’être acheté par la ville qui en a fait un lieu d’exposition. Le centre est ouvert au public et l’accès est gratuit.

Campo Santo et chapelle de la funeraria

Ce bâtiment monumental est situé sur la rue Amiral Ribeill. Sa construction remonte au premier tiers du 14e siècle. Initialement reconnue sous le nom de Saint Jean, cette abbaye cimetière porte le nom de Campo Santo depuis qu’il a été restructuré. Au début, ses galeries étaient abritées d’une bûche de bois qui, à son tour, était retenue par des colonnes. Les niches funéraires d’une architecture gothique et épurée portaient les écussons des principales riches familles de la ville. En 1321, le funérarium fut complété par un ossuaire central. La chapelle funéraire fait référence à l’évangéliste Jean-Baptiste et a été bâtie au 14e siècle. Il est décoré de vitraux contemporains et, à l’origine, servait pour les rites funéraires.

CASA XANXO

Ce monument historique se situe sur le 8 rue de la Main de Fer. Sa construction remonte à 1508. Il avait appartenu à Bernat XANXO, un riche commerçant qui a fait fortune dans la draperie. Promu bourgeois par la suite, il a reçu les honneurs de la ville. Sa demeure, du style gothique, était constituée de nombreux entrepôts. Sa cave voûtée servait à stocker les marchandises. À l’étage se trouvait la grande salle de réception. Le bâtiment a subi d’importantes modifications à partir du 17e siècle jusqu’en 1942. Il est actuellement fermé pour cause de travaux et rouvrira ses portes en 2021 pour dévoiler sa nouvelle structure. 

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste

Située sur la Place Gambetta, sa construction a commencé en 1324. La chute du royaume de Majorque a entraîné l’arrêt des travaux. À la reprise du chantier au 15e siècle, le plan d’origine a été abandonné. Il incluait trois nefs, et l’architecte en charge des travaux a opté pour une nef unique, mais plus grande. Les travaux ont pris fin en 1509, et ce n’est qu’en 1602 que l’église est devenue cathédrale. Au 17e siècle, sa façade a été ornée d’un porche complété d’un campanile au 18e siècle. La cathédrale est ouverte tous les jours et ne prend pas plus de 50 personnes par visite.  

La chapelle du tiers ordre

Actuellement fermée pour cause de travaux, elle se trouve sur la Place de la Révolution française. Cette chapelle, avec son architecture de Louis XVI, appartient à l’ordre des Dominicains et a été bâtie en 1774. Le bâtiment est superposé sur trois étages. Son décor sous fond religieux comprend une iconographie révolutionnaire unique en France. Sous la monarchie de juillet, ce décor a subi d’importantes modifications par l’âme. Il est devenu, par la suite, la chapelle de la garnison avant d’entrer dans le patrimoine de la ville à la fin du 20e siècle.

La chapelle Notre-Dame-des-Anges

Cette chapelle était, au départ, un couvent des franciscains. Sa construction remonte au XIIIe siècle sur l’initiative de François d’Assise. Un siècle après sa construction, elle était composée de trois églises, de deux cimetières et de plusieurs bâtiments. Il comprenait également des jardins. En 1974, la chapelle figure au patrimoine des monuments historiques, et les bâtiments qui la composent font partie des propriétés du Département qui a en charge leur entretien et leur conservation. La chapelle Notre-Dame-des-Anges est désormais un lieu d’exposition qui accueille également des manifestations culturelles. Elle est située au 32 rue Maréchal Foch et n’ouvre ses portes que sur réservation ou lors des expositions et des manifestations.

Le couvent des Minimes

Situé sur la Rue François Rabelais, ce couvent n’ouvre que pendant les expositions. L’ordre des Minimes a été fondé en 1493, et la construction de ce couvent remonte à 1575. Il a été bâti sur une partie du quartier juif, et a été dédié à Notre Dame de la Victoire. En 1617, le grand cloître à double étage qui le longe a été élevé. Au 19e siècle, la manutention militaire en fait son quartier général. Suite à l’achat du cloître et du chœur à la fin du 20e siècle par la ville, le bâtiment a été entièrement rénové.

Le fort du Serrat d’en Vaquer

Couvrant une superficie de 4 hectares, ce fort a une vue panoramique sur la ville. Il est situé sur la colline dont il porte le nom et qui surplombe la plaine du Roussillon. Le fort a été construit pour établir une défense contre l’Espagne. Lors des travaux de construction, un gigantesque gisement paléontologique a été déterré. Le fort, qui comprend plusieurs salles, est devenu un lieu de promenades ouvert gratuitement au public.

Hôtel de ville et palais de la députation

Le palais de la députation du Perpignan qui jouxte l’hôtel de ville a été érigé dans la deuxième moitié du 15e siècle. Il se situe à l’emplacement de la Plaça del Pa (place des Pains). Le but de sa construction était de doter le Roussillon d’une représentation permanente de la Diputacio al General ou Generalitat.

Le bâtiment est l’œuvre de Marc Safont qui a aussi aidé à la construction du Palau de la Generalitat de Barcelone. Après 1659, le palais a été occupé par le Conseil souverain du Roussillon. Ensuite, il abrita le palais de justice avant d’être annexé à l’hôtel de ville en 1866. 

Le bâtiment se distingue par son architecture roussillonnaise. Dans le hall est exposée La Méditerranée, une des meilleures œuvres d’Aristide Maillol. La salle des mariages, qui fut au départ la salle des consuls, est ornée d’un plafond hispano-mauresque. Il est réputé surtout pour son magnifique décor qui a été très en vogue au XIXe siècle.

L’hôtel de la ville est situé sur la rue de la Loge. La salle des mariages est ouverte au public tous les jours et du mardi au dimanche le reste de l’année.

Le Castillet et le musée Casa Pairal

Monument emblématique de Perpignan, le Castillet était la porte principale de la ville. À partir du 14e siècle, on accédait à Perpignan en franchissant un pont qui a fait l’objet de nombreuses modifications depuis sa construction, et qui donne sur un autre pont à dos d’âne. On aboutit enfin au Castillet pour entrer dans l’édifice. Le Castillet a été construit pour avoir un œil sur le passage du pont et les principales entrées de la ville. Sous Louis XI en 1483, il a été reconstruit et agrandi du côté de la porte Notre-Dame pour devenir une forteresse. À partir du 16e siècle, le Castillet fut transformé en prison, avant de devenir un musée au début du 20e siècle. Depuis lors, il abrite le musée Casa Pairal dont le thème principal porte sur l’ethnographie locale. Il faut gravir 142 marches pour parvenir au sommet du bâtiment.

Cette immense bâtisse, qui a traversé des périodes, ne garde que l’édifice principal comme vestiges de la période aragonaise. L’entrée au Castillet est payante, mais gratuite les premiers dimanches du mois.

La Loge de Mer

Avec son style gothique catalan, la Loge de Mer de Perpignan est un édifice civil dont les travaux de construction ont commencé au XIVe siècle. Les travaux furent achevés au XVIe siècle. Durant tout le Moyen-Âge, ce monument était le centre névralgique de la ville et combinait plusieurs pouvoirs locaux. C’était, à la fois, le tribunal du commerce, le pouvoir municipal et la députation locale. Le bâtiment est situé sur la Place de la Loge et ne peut être visité que de l’extérieur.

Le Ruscino

L’histoire du Ruscino remonte à l’antiquité, et il a donné son nom au quartier où il se trouve. Dans l’antiquité, c’était un oppidum ibère qui est passé sous occupation gallo-romaine. Ce lieu a connu plusieurs appellations avant Jésus-Christ. Les premières traces de vie sur le site remontent à 600 ans avant notre ère. Juché sur un promontoire, ce site antique est situé entre Perpignan et la mer. Il a été successivement chef-lieu des Sordets, cité latine, et relais militaire, et referme les vestiges des vies passées.

Le petit train de Perpignan

Situé à la Place de la Victoire au pied du Castillet, le petit train a une capacité de 60 passagers. Il prend départ au Castillet et offre une visite commentée de la ville pendant 45 minutes. Le petit train est une attraction qui permet de connaître l’histoire de Perpignan dans les moindres détails. La balade se fait sur 7 km au travers des rues et ruelles de la vieille ville.

Les parcs et jardins

On ne saurait parler de Perpignan sans évoquer ses nombreux jardins et parcs qui méritent bien un détour.

Allée des Frères Bausil

Ce parc longe l’ancien hôpital militaire et est surtout réputé pour ses fameux Zelkovas. Il s’agit d’un arbre ancien avec ses feuilles caduques qui viennent de la Perse. Le jardin est également décoré de plantes. Des oranges ont été replantées pour rappeler sa fonction première. En effet, ce jardin était l’orangeraie royale à l’époque des Majorque. La colonne d’eau implantée près de la rue Foch donne une touche de fraîcheur au parc. L’Allée de Frères Bausil est ouverte au public à toute heure du jour et de la nuit. 

Le Parc des chênes

Le Parc des Chênes a une superficie de 5 ha et se situe à la sortie sud-est de la ville. Le parc contient des plantations de chênes, et met à la disposition du public de grands espaces de détente pour le repos, le sport ou le loisir. Il est accessible gratuitement tous les jours, y compris les jours fériés.

Le Parc de Saint-Vicens

Couvrant une superficie de 6,5 hectares, le Parc de Saint-Vicens a été créé en 2009. Il dispose d’un espace naturel pour de nombreuses activités sportives ou culturelles. C’est également un lieu de détente et de loisir où on peut se retrouver en groupe pour s’amuser ou se promener. Il est situé à l’avenue Jean-Giono dans la rue Sant-Vicens. Le parc est ouvert tous les jours, y compris les jours fériés. L’entrée est libre et gratuite.

Le jardin de la Basse

Situé à l’Avenue de l’Abbé-Pierret & rue Jean-Guiter, le jardin est longé par le cours d’eau la Basse. Il s’étend sur 3,5 hectares et dispose d’espaces de jeux et de détente. Il comporte aussi des prairies. Ce parc est un excellent endroit pour se détendre et s’amuser.

Le Parc Maillol

Le Parc Maillol est un grand espace de vie installé au milieu de la ville. Situé à l’Avenue du Maréchal Joffre, il se trouve en face du lycée Maillol au Moyen-Vernet. Il dispose d’équipements scolaires et sportifs, d’une zone d’urbanisation et d’un parc paysager qui s’étend sur 8 hectares. Il a aussi une pelouse, une aire de jeu et un bassin d’agrément grand de 4000 m². Le Parc Maillol est un lieu qui mérite un détour pour la détente ou le repos.

La villa des Tilleuls Jardin Puig

Cette villa a été bâtie en 1907, et est le siège du musée des monnaies et médailles Joseph Puig ainsi que de la bibliothèque Bernard Nicolau. Elle dispose aussi d’un jardin planté décoré dans le style du 19e siècle. Il allie élégamment les influences anglaises, françaises et orientales. La villa est située au 42 avenue de Grande-Bretagne.

Le Passeig de la Digue d’Orry

Cette digue date du XVIIIe siècle. Elle se situe en haut du Pont Joffre et protégeait les cultures des crues du fleuve la Têt. Au XXe siècle, elle a subi des réaménagements qui l’ont renforcée. Entre 1984 et 1990, des travaux de rénovation ont eu lieu, ayant conduit à l’installation d’équipements et à la plantation de jardins. L’œuvre qui se distingue le plus est le jardin exotique qui comprend des spécimens de plantes venant des quatre coins du globe.

La digue dispose d’un grand espace paysager couvrant une superficie de deux hectares. Elle contient aussi des arbres, des aires de jeux, des banquettes, des bancs et des transats. La digue d’Orry est un parc où il fait bon vivre. Elle se situe sur l’Avenue Louis Torcatis et est ouverte au public tout au long de l’année.

Le Square Bir Hakeim

Avec ses platanes centenaires et ses nombreux bassins, le Square Bir Hakeim est, avant tout, un lieu de détente et de repos. Il a été érigé sur les anciens fossés des Remparts. Vieux de deux siècles, il a une superficie de 3 hectares et a récemment fait l’objet de travaux de rénovation. Le but étant de le restaurer en vue de le rendre plus écologique. Il dispose de nombreuses allées et s’ouvre aussi sur l’extérieur. La principale activité à faire dans ce jardin, c’est d’observer des arbres monumentaux deux fois centenaires et hauts de plusieurs mètres. En été, des spectacles sont organisés dans le parc. Il est ouvert au public tous les jours de l’année et fermé les jours de grands vents.