Saisie par les douanes depuis quelques années, le gisant de Port-Vendres se trouve, jusqu’à ce jour, à la mairie de la commune. Il faut noter que le propriétaire de cette sculpture reste inconnu. C’est sans doute le grand mystère qui plane autour de cette œuvre d’art.
Le gisant orphelin de Port-Vendres : une sculpture sans propriétaire
Entreposé dans les locaux municipaux depuis environ cinq ans, le gisant orphelin de Port-Vendres n’a toujours pas fait l’objet de revendication par son propriétaire. Ce qui constitue sans doute un mystère que personne n’arrive à percer. Ce gisant mesure environ 1 min 50 s et représente le corps d’un enfant allongé sur le flanc et endormi.
En réalité, cette sculpture funéraire faisait partie d’un ensemble de pièces archéologiques saisies à l’époque par les douanes. Ne portant aucune indication qui pourrait permettre de l’identifier et surtout de connaître son propriétaire, cette œuvre est alors entreposée dans l’enceinte municipale depuis sa réquisition.
L’idée de garder le gisant au sein de la mairie émane d’un accord entre trois entités, selon les propos du président de l’association « Aimons Port-Vendres ». Ce dernier affirme : « Nous avons établi une convention tripartite entre l’association, la mairie et les douanes. Le gisant pouvant alors être exposé dans un cadre très précis, en assurant surtout sa sécurité. C’est comme cela qu’il a été un temps présenté au 4e étage de l’Hôtel de Ville ».
Il faut noter qu’il avait été également envisagé de transférer la sculpture au Dôme, précisément au lieu d’exposition des artistes locaux. Mais cette idée n’a finalement pas été adoptée. L’une des raisons de son échec est donnée par l’ancien premier adjoint au maire de l’époque. Il affirme : « Un des artistes ne voulait pas travailler aux côtés de la représentation d’un enfant mort. On peut le comprendre… ».
En prenant les commandes de la mairie, les autorités municipales actuelles ont trouvé le dossier relatif à ce gisant dès leur arrivée. Selon le maire de la commune, la sculpture prend de la poussière, et on ne sait toujours pas le sort qui pourrait lui être réservé, même si l’option de le retourner aux douanes a été envisagée.
« C’est une sculpture qui devrait être sur la tombe d’un enfant, il ne semble vraiment pas que cela a une valeur extraordinaire, il n’a jamais été réclamé d’ailleurs », poursuit la première autorité de la ville. Par ailleurs, ce qui est évident est que l’origine du gisant reste, jusqu’à ce jour, inconnue. Aussi, nul ne sait en hommage de quel enfant il a été réalisé.
Webmaster et rédacteur en chef du site, j’ai longtemps travaillé dans le département des Pyrénées-Orientales, une région que j’affectionne pour son environnement, sa douceur de vivre, son climat et son patrimoine.