La date du 11 juillet marque l’autorisation donnée aux pharmaciens d’effectuer des tests rapides d’orientation diagnostique dits TROD. Ces tests permettant de savoir, en quelques minutes, si notre organisme a fabriqué des anticorps contre le nouveau coronavirus. Si dans son application, le principe semble simple et facile, force est de constater que sa demande n’a pas reçu l’accueil tant escompté dans la région des Pyrénées-Orientales.
Comment fonctionne ce test ?
Le principe est simple et connu de tous, il s’agit d’un test qui s’effectue en quelques minutes à partir d’une goutte de sang prélevé au bout du doigt au moyen d’une aiguille (auto piqueur). Celle-ci est ensuite déposée sur un boîtier de test sur la zone dédiée, au moyen d’une pipette. On ajoute ensuite 2 gouttes de réactifs : il suffit alors d’attendre une dizaine de minutes, chronomètre à l’appui, pour obtenir les résultats.
Ces tests permettent la détection rapide d’anticorps anti-SARS-Cov-2, mais ne sont pas des examens de biologie médicale (EBM). En effet, d’après l’article L. 6211-3 du Code de la Santé publique, « ne constituent pas un examen de biologie médicale un test, un recueil et un traitement de signaux biologiques, à visée de dépistage, d’orientation diagnostique ou d’adaptation thérapeutique immédiate ».
Qui peut se faire dépister ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) ne prévoit pas d’exclusion en termes d’âge ou de pathologie. Cependant, ils sont destinés en priorité « aux personnels soignants et d’hébergement collectif et aux patients symptomatiques sans signe de gravité, s’ils présentent des difficultés d’accès à un laboratoire de biologie médicale, mais pas à un hôpital ».
Il convient alors de se questionner sur la raison du faible engouement des populations de la région des Pyrénées-Orientales. Il peut s’agir, entre autres, du non-remboursement du test par l’assurance maladie. De même, ces tests sérologiques ne permettent pas de savoir si la personne est, oui ou non, contagieuse.
À ce jour, ils ont une place importante dans la surveillance épidémiologique, dans l’identification des personnes étant ou ayant été en contact avec le virus (en complément de la RT-PCR qui reste le test de première intention pour le diagnostic de la phase aiguë du COVID-19). Ils ne sont, cependant, pas destinés à identifier les personnes potentiellement protégées contre le virus. La personne dont le TROD se révèle positif est invitée à se rendre en laboratoire. Car seul un test virologique RT-PCR, réalisé à partir d’un écouvillon introduit dans le nasopharynx, permet de vérifier si le virus est toujours présent dans l’organisme et de savoir si l’on risque ou pas de contaminer d’autres personnes. Ces tests ne se substituent donc pas à un véritable test sérologique pour établir le diagnostic de Covid-19.
Webmaster et rédacteur en chef du site, j’ai longtemps travaillé dans le département des Pyrénées-Orientales, une région que j’affectionne pour son environnement, sa douceur de vivre, son climat et son patrimoine.
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